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Histoire de "Si Ahmed ben Slimane" dit "Vouth kharrouvt"

Complément d'informations sur le marabout sidi Ahmed ou slimane dit " bouth karrouvt " en réponse au commentaire que vous avez posté sur le blog d'AT LEQSAR

  

Effectivement, vos remerciements à l'égard de Mr O.A administrateur du blog d'Ath Leqsar témoignent de votre attachement à la mémoire collective de notre région, à son histoire peu connue et trop peu rapportée ça et là.

 

Les quelques écrits que vous pouvez lire dans le blog de Mr O.A, sont la somme de quelques tentatives faites par des jeunes de la région avec l'inestimable contribution de l'infatigable O.A afin de faire un tant soit peu de lumière sur l'histoire de notre région.

 

Dans cette entreprise ô combien délicate, faute de documentation historique authentique, tout écrit ou rapport est sujet à débat pour la simple raison que nos contributions tirent leur substance dans les récits de nos vieux dont la majorité ne sont plus de ce monde ce qui complique encore davantage tout travail approfondi  scientifiquement et historiquement vérifiable.

Nous avons la chance d'avoir l'Internet sous la main ; cet extraordinaire outil qui nous offre la possibilité de fouiner dans les archives de guerre, les récits d'historiens et missionnaires ayant rapporté des récits sur notre région.

 

Concernant votre commentaire sur Sidi Ahmed ou Slimane « Bouthkherrouvth », je tenterai d'apporter quelques réponses à vos questions bien qu'il  m'est difficile de donner des dates précises, des détails sur sa vie et son parcours.

 

Ce dont je suis sûre est que Bouthkherrouvth s'appelle Ahmed, fils de Slimane.

- On dit qu'il est venu du côté de l'ouest en transitant par Alger où il séjourna chez Sidi Abderrahmane dont le mausolée se trouve à la haute Casbah.

- Son arrivée par le côté ouest est racontée par les vieux de la région, par contre l'hypothèse de son arrivée par l'est n'est pas à écarter,d'autant plus qu'à l'époque, notre région dépendait administrativement, spirituellement, culturellement et militairement de la région d'El Mokrani en basse Kabylie.

- Il n'y a pas d'écrits exhaustifs le concernant du moins sur le Net, peut être des livres peuvent encore exister dans les Zawiyas d'autres régions ou même chez nos anciens vieillards qui auraient complètement disparus par la suite. Les seuls écrits que j'ai trouvé sur le Net, ce sont ceux rapportés par les missions militaires effectuées par des français au début de la colonisation.

Je peux citer un récit de la Société de géographie d'Alger et de l'Afrique du Nord dans son procès verbal datant de 1921 volume 22 dans lequel un passage évoquant Sidi Ahmed ou Slimane dit « bouth-kherrouvth » un marabout qui s'est installé à Ath Rached Ouali près d'un nouveau point d'eau lorsqu'une cavalerie venant d'Ouled Madhi (M'sila) en quête de razzias arriva de son côté et s'installa près d'une source à l'Ombre d'un grand caroubier.

Ce récit, conforte l'histoire rapportée par nos vieux selon laquelle une cavalerie d'Ouled Madhi (une tribu de la Hodna très connue aux antécédents très chargés en évènements) venant de M'sila s'est attaqué à Sidi Ahmed ou Slimane qui se trouvait entrain de lire ses livres à l'ombre d'un caroubier près d'une source à Ath Rached Ouali.

D'ailleurs, cette source s'appelle : « tala n bouth-kherrouvth »

 

Dans ce document, cinq (05) pages ont été consacrées à la tribu des Ahl El Ksar dont  Sidi Ahmed Ben Slimane.

 

 

 

Les réponses à vos questions (selon mes déductions) sont comme suit :  

 

1- Qui est Sidi Ahmed ou Slimane ? : C'est un marabout arrivé dans la région d'Ath Rached  Ouali.

 

2- D'où vient-il ? : On dit qu'il est venu de l'ouest.

 

3- En quelle période il est venu dans la région ?

Je crois que cela s'est passé au XVIII siècle dernier en période Ottomane.

 

4- Qui était en sa compagnie ? : Quelques hommes dont sa famille.

 

5- Où sont ses descendants ? : Ce sont les tribus suivantes :

 

-  Ath H'mida de Tiliwa, Azaghar, Tigmit  et Tifrawine

-  Ath Larbi de Talamine.

 

6- On raconte aussi, que boutkharrouvt, à son arrivée dans la région, s'est, en premier lieu, établi à Sidi Aich du côté de   Tihemziyine, puis, il s'est déplacé vers le col d'Amerrou à Tiliwa et par la suite il a, définitivement, élu domicile à At  Rached Wali.

 

C'est pourquoi les habitants de Talamine (At Larbi) possèdent encore des terres à Zayane et un seul de Tiliwa (Ath. hmida) en garde le reste. Des vieux des Ath hmida auraient même testé cette personne en justice pour obtenir une partie de l'héritage de leur aïeul mais sans résultat.

     

En tout cas, toutes ses tribus, sont natives d'Ath Rached Ouali, ce n'est qu'après qu'elle ont immigré vers l'ouest et le sud certaines d'entre-elles conservent encore des terres à Ath Rached Ouali comme les Ath Lembarek (Fariche) ou bien les Ath Belabes (Labbaci), d'autres ont tout simplement échangé ou vendu leurs terres avec les autres habitants du village.

 

7- À son arrivée, les Ath Leqsar étaient déjà en place ? Oui, puisqu'Ath rached Ouali était déjà peuplé mais un document colonial dit qu'il est le premier à s'installer sur les lieux et les voisins se sont regroupés autour de lui, chose qui reste à confirmer.

 

Dans la région, personne n'a parlé jusque-là de l'arrivée de Bouth-Kherrouvth ni de M'sila ni d'Ath Abbas. C'est vrai qu'il eut été attaqué par des bandits d'Ouled Madhi venant de M'sila, ce sont des cavaliers d'une tribu forte qui sillonnaient toutes les régions en quête de razzias.

 

Quant à Ath Abbas, il y eut aussi des gens de Boujlil  qui sont venus à Ath rached Ouali et à un moment donné, il ont manqué de respect à Bouth Kherrouvth, lorsque l'information est parvenue aux Ath Sidi Yahia Laidli, ces derniers sont venus  s'en excuser auprès de lui ; c'est ainsi que nos vieux disent que les Ath Sidi Yahia Laidli venaient chaque année auprès du cheikh pour lui prêter serment d'amitié en ramenant cadeaux et présents (toughfarth).

 

Un travail de recherche doit être fait par des historiens ou par des étudiants de l'université, bronche Histoire, pour faire la lumière sur l'histoire de la région.

 

Des documents existent sur le net, mais ils restent inaccessibles au large public, par conséquent, il revient aux universitaires notamment ceux vivant en France de fouiller dans les archives coloniales rapatriées en France.       

 

 

 

 



14/12/2011
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