At LeQsaR - Amar Ouali

At LeQsaR   -    Amar  Ouali

EL-MOKRANI et les At LeQsar

 

EL-MOKRANI et les At LeQsar

 

HISTOIRE  DE  L'INSURRECTION   DE 1871   EN ALGÉRIE PAR  LOUIS RINN  CONSEILLER DE  GOUVERNEMENT  VICE-PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE D'ALGER  ANCIEN CHEF DU SERVICE CENTRAL DES AFFAIRES INDIGÈNES  AVEC DEUX CARTES  ALGER  LIBRAIRIE ADOLPHE JOURDAN  IMPRIMEUR—LIBRAIRE—ÉDITEUR  4, PLACE DU GOUVERNEMENT, 4  1891 

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A la fi n de 1846, on retira du commandement de Moqrani les trois quarts de l'immense confédération des Ouled-Naïl : les Ouled-Zekri passèrent dans le cercle de Biskra, et les autres tribus, à l'exception de celles de Bouçada, passèrent dans lasubdivision de Médéa(1). Ce coup fut très sensible au khalifat, car, en temps de paix, les Ouled-Naïl lui procuraient de beaux revenus. L'année suivante, en 1847, lors de la soumission de Ahmed-Taieb-bensalem, ex-khalifat de l'émir, on enleva encore à Moqrani, au profi t d'Omar-Ben-Salem, nommé Bachagha de l'Oued-Sahel, dans la subdivision d'Aumale, les tribus kabyles Beni-Yala, Qsar, Sebkra, Beni-Mansour, Beni-Mellikeuch, Cherfa, sur lesquelles Moqrani n'avait jamais eu la moindre autorité, et celles de l'Ouennougha Gherba, Ksenna, Beni-Intacène, O. Msellem, qui étaient d'anciens serfs (adamya) de sa famille, mais du soff Adbesselem. Ralliées à l'émir, ces tribus de l'Ouennougha occidental, ou du soff (Oudcuou-Abiod) « à l'oreille blanche(2) » avaient été razzées et soumises par le khalifat, en 1842. Mais il avait eu la main si lourde, et leur avait si durement fait expier leur attachement et leur concours à Abdesselem, que les malheureuses populations s'étaient de nouveau rejetées dans l'insurrection et avaient demandé assistance à Ben-Salem. A aucun prix elles ne voulaient retomber sous l'autorité de Ahmed-el-Moqrani.

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Dans les tribus, même dans celles réputées hostiles à Boumezrag, notre impuissance éclatait à chaque instant. C'est ainsi que le 22 mars, aux Adaoura, des caïds et des spahis, venus pour arrêter une attaque à main armée dirigée contre les Miaïssa des Ouled-Sidi-Moussa, s'étaient vus menacés, cernés et mis en joue. Ils avaient dû assister, impuissants et bafoués, à un pillage des silos, qui avait duré pendant quatre jours. Il avait été impossible de prêter main-forte à nos agents et de se faire livrer les meneurs de ces actes de rébellion et de brigandage. Cependant Boumezrag, qui sentait la nécessité d'un succès pour  vaincre les dernières hésitations de quelques tribus, renouvela, le 22,  ses attaques contre le caravansérail de l'Oued-Okhris.  N'ayant pu réussir par la force, il essaya un autre moyen : il rendit la liberté à un de nos goumiers fait prisonnier la veille, et lui promit une  forte somme s'il réussissait à faire assassiner les zouaves du caravansérail par les tirailleurs leurs compagnons d'armes. Le goumier, pour avoir la liberté, promit tout ce qu'on voulut, et, le 23, il apportait au bordj la lettre suivante :

(Cachet : LE SERVITEUR DE DIEU, AHMED-BOUMEZRAG-EL-MOQRANI, CAÏD DE L'OUENNOUGHA, 1278(1).)

« Louange à Dieu, il est un. — Nous nous adressons à Mohammed-ben-Chennane, Saad-ben-Hamida, Ben-Belkhir(2), et à. tous ceux de vos frères musulmans qui sont avec vous. Que le salut le plus complet soit sur vous avec la miséricorde divine à perpétuité ! — Nous avons pris des renseignements sur vous et sur votre état; votre origine et votre fi liation nous sont connues : l'Islam est votre religion, nous savons vos promesses antérieures. « Actuellement Dieu a conduit ses serviteurs à l'extrême limite deleurs épreuves ; on doit donc revenir à Dieu avec empressement et avec un zèle ardent. « Vous savez, combien est grande la faiblesse du gouvernement français. Vous savez aussi ce qui lui est advenu du fait de l'armée nombreuse de celui que Dieu a fait maître de la France. « Vous n'ignorez pas le manque de soldats et de troupes militaires (sic). Il ne lui reste plus que le civil, qui, vous le savez, n'est pas ardent pour les combats. « Si vous êtes pour nous, si vous êtes nos enfants, si vous voulez compter dans notre parti, étendez vos mains au nom de la guerre sainte sur ceux qui vous entourent dans ce bordj. « Si vous désirez sauvegarder la religion de l'Islam, commencez  par les tuer, ainsi que cela est obligatoire. « Faites le djehad, cela vous sera compté ; purifi ez vos corps. « Si vous parvenez à avoir ce mérite si glorieux auprès de Dieu et si honoré parmi le peuple du Prophète, — sur lui soient les bénédictions  divines et le salut, — vous aurez droit à toute notre satisfaction et à des honneurs. « Tout ce que vous demanderez vous sera accordé, soit que vous vouliez vous retirer n'importe en quel lieu, soit que vous désiriez demeurer avec nous ; dans ce cas, vous aurez la puissance et la  distinction.  « Salut. « Écrit par ordre de Si-Ahmed-Boumezrag, caïd de l'Ouennougha ; que Dieu le garde ! Amen ! »  Le goumier remit cette lettre au Zouave Lallemand, qui était commandant du Bordj, et il lui donna connaissance du contenu. Le malheur voulut que ce jour-là le zouave Pivert, qui s'était si bravement comporté le 18, fût tué  accidentellement par un tirailleur qui nettoyait son fusil. Le zouave Lallemand fut vivement frappé de la coïncidence de ce malheur avec les excitations contenues dans la lettre apportée par le goumier; aussi, pressentant, ce qui d'ailleurs était en partie vrai, l'épuisement prochain des munitions, il détruisit les approvisionnements qu'il ne pouvait emporter et se mit en route le 24 au soir, avec armes et bagages. Il arriva sans encombre à Aumale, le 25 au matin. Boumezrag avait atteint son but : il était maître du caravansérail, qui, le 26 mars, était pillé et incendié, en même temps que l'ancien télégraphe aérien de Beira.  Ce jour-là il retourna au Teniet des Ouled-Daoud, à 20 kilomètres d'Aumale, et établit son camp tout à côté, au Djebel-Mogrenine, qui  devint son quartier général et le lieu de rassemblement des groupes amenés plus tard par les tribus ralliées à sa cause. Les premiers contingents qui s'y installèrent furent ceux des Ouled-Sidi-Hadjerès, Ouled-Abdallah, Sebkra, El-Qsar et Beni-Yala. Leur arrivée nous fut signalée le jour même, 26 mars, par Mostafa, fils du caïd des Beni-Intacène, El-hadj-Mohammed-ben-Bellil, vieux serviteur dont la fi délité ne s'était jamais démentie depuis le 24 février 1852, date de sa nomination.  De ce camp du Djebel-Mogrenine, Boumezrag rayonna dans tout l'Ouennougha et le Ksenna, pesant sur les tribus encore hésitantes, et adressant des lettres pressantes aux chefs restés dans le devoir. Deux surtout l'inquiétaient : Si-Mohammed-ben-Mansour, caïd des Ouled-Bellil, et Bouzid-ben-Ahmed, agha de Bouira, hommes ayant dans le pays une grande situation, qu'ils devaient à leur valeur personnelle encore plus qu'à leurs fonctions offi cielles. Les lettres qui leur furent adressées nous furent remises par leurs destinataires : elles montrent les arguments mis en avant par les rebelles pour décider les gens de cœur et de bon sens. A Si-Mohammed-ben-Mansour, caïd des Ouled-Bellil, Boumezrag écrivait à la date du 31 mars : « … (Après les compliments.)... Ce que vous saurez, c'est l'état dans lequel nous sommes et la certitude du mal que causera par la suite le civil, car il veut se venger des musulmans, puisqu'il s'est engagé à leur donner pour chefs des juifs. « Ignorez-vous que les armées du (gouvernement) militaire ont été complètement détruites dans la guerre de France ? Il ne reste plus que des civils qui veulent exercer des représailles sur les Arabes.  « L'homme de bien combat et meurt martyr ; l'homme intelligent et jaloux d'exalter la religion chère à Dieu el à son apôtre ne peut consentir à cela et accepter pareille chose. « Quiconque sera malveillant pour toi, sois malveillant pour lui et de la même façon. Combattez pour Dieu, il est juste de combattre pour lui. (Coran.) »  « Rester en deçà de la tâche n'est pas d'un homme de votre rang.   « Nous espérons une réponse ; Dieu secondera une cause juste !   Salut de la part de Si-Ahmed-Boumezrag-ben-el-hadj-Ahmed-el-Moqrani, caïd de l'Onennougha. Que Dieu l'assiste ! 9 de moharem. » — (Cachet au verso(1).)

 

Note de l'auteur (en bas de la page)

1. Ces contingents appartenaient principalement aux tribus suivantes : Beni-Slimane,

Beni-Intacène, Ouled-Messellem, Ouled-Salem, Ouled-Si-Aïssa, Oule-Si-Hadjerès,

Ouled-Abdallah, Ahl-el-Qsar et Ouennougha-Cheraga (ou de Bordj-bou-Arreridj).

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Pendant ce combat, un groupe d'insurgés du Ahl-el-Qsar, sachant que la colonne Goursaud était en marche sur Aumale pour se ravitailler, vint razzer, près d'Es-Senam, les troupeaux des Beni-Meddour, Merkhalla et Oued-Berdi, nouvellement soumis. Boumezrag revint alors dans le pays, et, le 15 juin, à la tête d'une centaine de cavaliers et de fantassins du Ahl-el-Qsar, il tombait sur les Beni-Amar, entre Es-Senam et Aïn-Hazem, et leur enlevait 300 moutons,  15 bœufs et 8 chevaux.  Le même jour, le lieutenant-colonel Trumelet amenait un renfort à la colonne de Sidi-Aïssa, dont il prenait le commandement. Ayant appris la dernière razzia de Boumezrag, il renvoya à Aumale le goum des Ouled-Soltane renforcer les postes-vedettes couvrant l'est de la ville, du côté de Smeïda, Le colonel Goursaud, qui, le 17, était arrivé à l'Oued-Berdi, allant vers Aumale, prit ses dispositions pour marcher le lendemain contre les rassemblements installés au Ahl-el-Qsar, et il envoya un courrier au colonel Trumelet pour l'inviter à appuyer ce mouvement en faisant une démonstration vers l'Oued-Okhis. Le 18 au matin, il se mit en route ; mais, au lieu de prendre l'un des deux chemins tracés qui de l'Oued-Sahel conduisent aux groupes formés par les trois villages d'El-Qsar, il prit à travers bois et suivit la crête dite Ighil-igenni, qui aboutit au col dominant le plateau circulaire sur lequel sont les trois villages(1).

Surpris par cette attaque survenant d'un côté qu'on croyait impraticable pour une colonne française, les gens d'El-Qsar prirent la fuite et fi rent fi ler leurs troupeaux. Ils arrivèrent alors trop tard pour défendre le col, qui fut occupé sans coup férir par les éclaireurs formant notre avant-garde.  Les positions dominant les villages de l'autre côté furent ensuite enlevées par ces mêmes éclaireurs, après un engagement de courte durée, dans lequel nous n'eûmes aucun homme blessé. Quand le gros de la colonne arriva, les villages étaient déserts. On les incendia, et on démolit la maison de l'amine Ben-Amar, principal chef des rebelles. Les reconnaissances envoyées dans les environs rencontrèrent de

 Note de l'auteur en bas de page

1.                   Le Ahl-el:Qsar comprend trois villages : Zriba, Ouled-Rached, O. Ziane (ou Ouled-Abdallah). Ils étaient indépendants sous les Turcs et vassaux des Ouled-Moqrane, auxquels ils payaient un tribut ; ils comptaient alors 1,880 habitants et étaient divisés en deux soffs : les O. Karkouf et les Bechachma. 

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nombreuses vedettes qui, invitées à se rendre, lâchaient leur coup de fusil et prenaient la fuite. Le manque d'eau ne permettait pas de camper longtemps sur ce point avec de la cavalerie; on y passa seulement la nuit, et le 19 au matin on reprit la route de l'Oued-Berdi, en suivant le chemin à mi-côte du piton d'El-Mecine. Il y eut un petit engagement à l'arrière-garde, où nos éclaireurs surprirent et tuèrent 4 insurgés ; le soir on campait à l'Oued-Berdi.

Ce jour-là, bien avant le jour, le colonel Trumelet(1) avait fait partir, dans la direction du Ahl-el-Qsar, les trois goums présents à sa colonne :  celui d'Aumale, 150 cavaliers commandés par le capitaine Cartairade ; celui de Médéa, 300 cavaliers commandés par le capitaine Coyne, et celui de Boghar, 150 cavaliers sous les ordres du capitaine Labayle. Quand ces goums arrivèrent sur l'Oued-el-Hammam, ils furent signalés aux rebelles par des feux allumés simultanément sur le Djebel-Tagdit, le Djebel-Afroun et le Djebel-Attach. A huit heures du matin, on rencontra quelques cavaliers ennemis qui furent poursuivis jusqu'au Khemis des Ouled-Messellem. Là, en avant du caravansérail de l'Oued-Okhris, on vit un autre goum d'environ 150 cavaliers qu'on prit pour celui du lieutenant Iseri. On se dirigeait de ce côté, quand, tout à coup, on se trouva enveloppé par de nombreux contingents à pied et à. cheval : c'étaient tontes les forces des Ouled-Moqrane qui se rendaient au Ahl-el-Qsar pour combattre le colonel Goursaud.  En ce pays boisé et tourmenté, les fantassins bien retranchés avaient une grande supériorité sur les cavaliers, surtout sur ceux du Tittery et de Boghar, peu habitués à se battre dans de pareils terrains. Les rebelles étaient bien plus nombreux que nos goumiers; quelquesuns avaient des chassepots, et ils étaient commandés par l'élite des Moqrani : Boumezrag, Mohammed-ben-Abdesselem et Saïd-ben-Boudaoud. Le combat fut très vif ; les rebelles fi rent tous leurs efforts pour couper la retraite à nos auxiliaires ; mais les trois chefs de bureau arabe furent bien secondés par Ali-ben-Abderrahmane, caïd des caïds des O.- Moktar-Cheraga ; par Mahieddine-ben-Delhis des Rahmane-Cheraga de

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Boghar ; par Zaoui-ben-Messaoud, caïd des caïds des Adaoura, et par Saïd-ben-Amor des Ouled-Dris. Ils forcèrent le passage d'un étroit défi lé fermant la route et battirent en retraite en faisant, à plusieurs reprises, des retours offensifs. Dans ce combat, nos goumiers eurent 9 hommes tués, 9 blessés et 19 chevaux hors de service. Les pertes de l'ennemi devaient être au moins aussi fortes, sinon plus(1). Des deux côtés on s'attribua le succès de la journée. En réalité, cette affaire avait empêché les Ouled-Moqrane d'attaquer la colonne Goursaud allant du Ahl-el-Qsar à l'Oued-Berdi ; mais nous avions battu en retraite, et les rebelles regardèrent comme un succès cet engagement, qui est connu dans le pays sous le nom de combat de l'Oued-Bouassakeur, et que les gens de Médéa ou de Boghar appellent plus volontiers le combat du Khemis des Ouled-Messellem. Quoi qu'il en soit, le 20 juin, les tribus de Ahl-Sebkha, Beni-Yala, Merkhalla et Beni-Meddour, venaient au camp de l'Oued-Berdi faire leur soumission au colonel Goursaud ; aucune attaque n'eut plus lieu, ni dans les environs d'Aumale, ni à la colonne de Sidi-Aïssa, et le colonel Goursaud put, sans être inquiété, faire sortir d'Aumale un  ravitaillement qu'il amena, le 27 juin, au bordj de Beni-Mansour.  Le 28, sa cavalerie, envoyée en reconnaissance chez les Beni-Abbès, rencontra chez les Beni-Ouidane un groupe de rebelles auxquels elle tua une quinzaine d'hommes et, entre autres, le nommé Belgacemou-Bettach, leur chef. Pendant ce temps, les Beni-Mellikeuch et plusieurs fractions des Beni-Abbès étaient à notre camp en train de faire leur soumission. Le même jour, avant le lever du soleil, dans la partie nord du Hamza, un fort parti des Ouled-el-Aziz restés en insurrection enlevait aux Ouled-Bellil fi dèles un troupeau de 180 bœufs. Ces rebelles étaient conduits par les deux frères Arab et Saïd-Ould-Belgacem, agents actifs de Boumezrag et hommes de poudre renommés dans le pays. Le caïd des Ouled-Bellil, Mohammed-ben-Mansour, se jette aussitôt à la poursuite des pillards ; mais son goum, arrêté par les diffi cultés du terrain et par le feu des Ouled-el-Aziz, hésite un instant ; le caïd enlève son cheval et se précipite en avant, seul avec le cadi de Bouïra ;

1. Nos pertes se répartissaient ainsi : Aumale, 7 tués, 8 blessés, 12 chevaux.

Boghar, 1 tué, 0 blessé, 3 chevaux.        Médéa, 1 tué, 1 blessé, 4 chevaux.   

Page 578 :

Boumezrag, une fois dans l'Ouennougha, mit beaucoup d'activité et d'énergie à reformer ses contingents, et excita les tribus soumises à ne pas exécuter les conditions qui leur étaient imposées ; « Les Français, disaient ses émissaires, vous forcent à leur vendre à vil prix vos  roupeaux, en payement de la contribution de guerre ; et, quand ils auront votre argent, ils vous prendront vos terres ; l'insurrection n'est pas  erminée : dans l'Oued-el-Kébir, à Cherchel, à Tébessa, dans le Sahara, on se bat toujours ; les tribus restées fi dèles aux Français les abandonnent et rentrent dans l'Islam, car le gouvernement d'Alger est impuissant à les protéger contre les convoitises des juifs et des mercantis, qui les oppriment, les spolient et les injurient. » Ces excitations produisirent encore de l'effet : les Ouled-Taïr, Zamora, Megueddem, Beni-Yadel, lui envoyèrent des contingents, malgré la proximité de la colonne Thibaudin, et il en recruta beaucoup d'autres dans l'Ouennougha, les Ouled-Sidi-Brahim-Boubekeur, le Ahl-el-Qsar, le Ahl-Sebkha, etc. Seuls de la région, les Beni-Abbès résistèrent aux demandes de Boumezrag : leurs habitudes commerciales et leur fréquentation des Français les avaient rendus plus prudents et plus intelligents ; ils avaient du reste en ce moment encore plus de 600 des leurs, portefaix, commerçants ou employés dans les villes ; ils savaient que déjà la plupart d'entre eux étaient en possession de certifi cats établissant leur alibi lors de l'insurrection et devant les soustraire aux dépossessions territoriales

 

 



27/01/2009
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