At LeQsaR - Amar Ouali

At LeQsaR   -    Amar  Ouali

Origine des At LeQsar

Origine des Ath LeQsar 

               Source : Revue africaine N° 46 Année 1902

 

La petite tribu des Ahl-el-Ksar, dans la vallée de Oued-Sahel comptait une population de 2000 âmes en 1839, habite trois villages : Oulad-Rached, Oulad-Abd-Allah, et Zeriba.

Ces trois villages sont battis en pierre à la manière kabyle, ils n'avaient ni Ksar, ni redoute.

Ils sont groupés en tête d'un petit affluent de l'oued Zaiane appelé Ir'Zer-bou-Roumi, qui limite à l'ouest une vaste étendue boisée et sauvage connue sous le nom de Blad Hanif et le village des Sebkha (Tamellaht) comptant 750 habitants, situé à 8 kilomètres à l'est, obéissait  au même  chef, qui était Abd-Allah-ben-Hammal.

Les Ahl-el-Ksar appartenaient à L'Ouennougha occidentale  du sof Biad-Oudenou  (Oreille Blanche)-   Les tributs kabyles : Beni-Yala, Ahl-el-Ksar , Sebkha (Tamellaht), Ben-Mansour, beni-Melikech,Chourfa font partie de l'Ouennougha Occidentale du Soff  Ouddenou Biad ( à l'oreille blanche) par contre les tributs : Ksenna, Beni-Intacene, Oulad-Msellem font partie de l'Ounnougha Gherbia (oriental) du Soff  Khal Oudenou ( à l'oreille noire). Ces dénominations Biad Ouadenou et Khal Ouadenou  paraissent provenir  de la couleur des montagnes de Ounnougha vues de loin.

(voir le livre de  LOUIS RINN : l'histoire de l'insurrection de 1871 page 30).

La région où habitent les Ahl-el-ksar et les Sebkha fait partie de Blad Hanif , repaire de bêtes féroces, autrefois repaire de brigands, s'étend parallèlement à l'oued Sahel sur une longueur de 25 kilomètres, de l'oued Mari'r à l'oued Irzer-bou-roumi, qui prend dans sa partie inferieure de l'oued-Bechloul, et sur une largeur moyenne de 6 kilomètres.

C'est un pays d'un aspect morne et désolé  qui est complètement inhabité.

Le sol schisteux, dépourvu de terre végétale, n'est pas propre à la culture, sauf sur quelques points un peu favorisés ; on n'y trouve que des pins d'Alep et de maigres broussailles, le pays est presque complètement dépourvu d'eau.

Si l'on en croit la tradition, toute la région était autrefois très peuplée ; on y comptait quarante (40) villages dont les ruines existent encore et dont les noms ont été presque tous conservés. On a pu nous citer vingt deux (22) de ces villages dont les principaux étaient Bordj-Taksebt,  résidence du chef du pays, et Tar'rout-Gouizoulan qui était un lieu de refuge pour les gens de la région quand ils étaient menacés d'un danger. Chacun des 40 villages avait à sa tête un chef qu'on appelait Azenkat (c'était peut-être un nom de famille). Le pays dépendait du sultan d'El-Kelaa des Beni-Abbes.

Comment toute cette population pouvait-elle vivre dans un pays dépourvu d'eau ?

On ne peut se l'expliquer, mais les ruines qui sont là témoignent de l'exactitude  du fait.

Toujours d'après  la tradition, l'Azenkat quitta son bordj de Taksebt sept (7) ans avant la construction d'Alger, c'est-à-dire au 10ème siècle de notre ère pour aller s'établir sur l'emplacement d'Imellahen, où  est aujourd'hui le village de Sebkha, afin d'y exploiter les sources salées qui avaient été découvertes par un berger et dont il voulait garder pour lui seul le produit.

On ajoute que l'Azenkat afin de s'assurer sans contestation la propriété  de ces sources, égorgea le berger qui lui en avait révélé l'existence.

A cette époque trois frères descendant de Hassen de Séguiat –el-Hamra  (Maroc) vinrent s'établir dans le pays ; l'un d'eux, nommé       Zid se fixa auprès de l'Azenkat  dont il épousa la fille ; le second Bouzid s'établit aux Oulad-Trif de Bordj-bou-Arréridj  et le troisième, Ghanem, alla habiter à Mokenin dans les Oulad-Salem d'Aumale.

La famille de l'Azenkat et celle de Zid furent l'origine des  Sebkha, dont une fraction porte encore le nom d'Izenkaten, les terres de cette petite tribut sont encore partagées en deux grandes portions, dont l'une appartient collectivement aux descendants de l'Azenkat et l'autre aux descendants de Zid : les portions cultivées sont devenues des propriétés individuelles. Les salines ont été partagées primitivement de la même manière : leur production annuelle peut être évaluée à 7000 quintaux métriques de sel.

Pour expliquer le dépeuplement de Hanif, les indigènes disent qu'à une époque qu'ils ne peuvent préciser, le pays a été dévasté par des nuées d'oiseaux qui mangeaient les récoltes et, qu'après plusieurs années  de disette, la famine avait forcé les habitants à émigrer pour aller chercher ailleurs des moyens d'existence ; il n'était resté que les gens vivant du produit de salines.

 

 



15/04/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 58 autres membres