At LeQsaR - Amar Ouali

At LeQsaR   -    Amar  Ouali

Tilioua

 


Ecrire l'histoire de la révolution algérienne n'est pas une mince affaire, car,c'est une mission délicate ô combien difficile.Néaumoins, comme il n y a personne pour le faire parmis nos intellects, je tiens à vous saluer pour tout le travail de fourmis que vous faites  pour recoller des évènements tragiques et en même temps glorieux, de hauts faits de guerre de notre valeureuse population durant cette période cruciale de notre histoire.
Par devoir de mémoire, je dois vous dire que mon père n'est pas un moudjahid, mais un moussabel ayant activé durant les sept ans de la révolution de 1954.

Il a donné ce qu'il pouvait pour son pays à l'instar de toutes celles et ceux qui ont donné le meilleur d'eux-même au prix de sacrifices chèrement payés.

Vous avez cité des noms qui ont marqué l'histoire de notre région en lettres d'or dont nous pouvons aujourd'hui en être fièrs.
Quand vous parlez des REZIG; amar, Mahand, Kaci que dieu ait leurs âmes et d'autres de cette grande famille,je dois avouer que j'ai la chair de poule, un sentiment profond d'orgueil et de fièrté qui me traverse tout mon système nerveux jusqu'au fin fond de ma mémoire.Vous me rappelez ce que ma mère me racontait sur cette famille durant leur parcour commun à Tilioua.Figurez-vous,même les femmes et les enfants avaient payé un lourd tribu de souffrances, de pleurs, de privation et de déchirement pour la simple raison que les hommes avaient choisi leur camp, celui de la cause nationale.

je me rappelle de récits de ma mère sur les compagnons de toujours, lorsque amar et mohand ont prix le chemin du maquis après avoir pillé la cache d'armes de la garnison de tiloua aux côtés de KHERROUBI Saâd,KHERROUBI Mohand avec l'aide AINOUZ Chérif et AINOUZ el Hocine en hiver de 1961. Ce fait grave aux yeux de l'armée française aurait été perçu comme un défi lancé par un groupe de personnes toutes dévouées à la cause nationale en plein zône décalrée interdite et encerclée de tous bords.Impuissants, les militaires français ont versé leur chagrin sur les femmes et les enfants de la famille REZIG en les déportant de Tilioua à BEZIT, un lieu se trouvant sur les hauteurs ouest de DJUDJURA après des seances de tortures et d'interrogatoires musclés.Femmes et enfants ont été jetés dans un gourbi à BEZIT où il n'y avait même pas une porte en plein hiver.En l'espace d'une journée marquante et horrible,toute une famille est déchirée,martyrisée,mutilée se retrouva dans une cabane à BEZIT sans vivres, ni vêtements avec des enfants de bas âges à nourir.Les femmes bravèrent le froid et la neige pour aller mender chez les habitants de ce village kabyle pour subsister à leurs besoins et ceux de leurs progénitures.Elles n'ont leur salut qu'à la générosité des populations locales qui leur fournirent de la semoule, des figues sèches,quelques vêtements de fortune et un tapis en alfa.Les femmes des REZIG devaient apprendre à vivre une nouvelle et tragique vie loin des leurs au milieu d'un camp militaire français.Figurez-vous,Amar et mohand ont risqué leurs vies en allant leur rendre visite en plein nuit eux qui étaient activement recherchés dont le sor aurait été bien scellé en cas de leur capture.
Les femmes et enfants des REZIG ont passé une année à BEZIT jusqu'en 1962 date de l'indépendance de l'Algérie où elles furent rapatriées par un grand cortège à coup de youyous, de chants tombour battant et furent accueillies en héroïnes par toute la population des At LeQsar.

Voila en quelques mots, ce que les générations montantes doivent savoir sur ce qu'étaient leurs aïeux,un témoignage d'un instant de remémoration et de reccueillement sur nos valeureux martyrs et un signe de reconnaissance à notre brave population. 

                              

 



29/01/2009
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